Cet été 2020 est marqué par de tristes records : vague de chaleur alarmante en Sibérie, 20°C dans le Svalbard Norvégien au lieu des 8°C enregistrés habituellement… Dans le même temps, on apprend que les ours polaires pourraient disparaître d’ici 2100. La liste des mauvaises nouvelles est alarmante !
A notre petite échelle, cela fait des années que nous avons dû modifier notre rythme de production : en hiver l’eau de mer ne refroidit plus, ou du moins plus assez !
En Bretagne le climat hivernal est devenu plutôt clément tandis que des températures élevées sont observées (supérieures à 20°C) pendant plusieurs jours en Mars-Avril ce qui impacte fortement le rendement des cultures en mer.
Pourquoi ? Lors de ces journées printanières où il fait très beau et très chaud, la température de l’eau de surface (qui a peu baissé en hiver) augmente vite. Les algues ont alors un faux signal : la croissance de la lame ralentit, l’algue mettant toute son énergie à assurer la pérennité de son espèce : elle se concentre sur sa reproduction. La feuille se couvre d’épiphytes, elle régresse sans même avoir atteint sa taille adulte. S’ensuit alors une course contre la montre pour achever au plus vite les récoltes : ces 5 dernières années notre saison a dû être divisée par 2.
L’équilibre de nos milieux TERRE, MER, AIR est menacé par un emballement effréné des températures dont les limites ne semblent pas encore atteintes.